INTROSPECTIVE
Tendre une main au temps. Qu'il puisse par ce geste se rattraper, se faire pardonner de ne pas nous attendre. C'est un peu ce qu'accomplit Leïla Brett, elle avance avec légèreté dans un espace de temps qu'elle possède déjà et semble ainsi déterminée à revenir sur elle-même. En quelque sorte, une avant-garde personnelle.
De ce fait, l'écriture ou l'effacement de l'écriture peuvent se confondre mais les deux actions sont distinctes et volontaires. Comme le sont le noir et le blanc que l'artiste appelle à son gré et à tour de rôle dans la prépondérance. La manière est toujours attendue comme une surprise, elle s'inscrit, événement naturel, dans la disparition du support ou son excroissance. Ce contraste permanent a déjà engendré l'écriture…
Leïla Brett joue ici avec le temps, elle invente ainsi son contraire, son contrepied, puisqu'elle a créé sa propre genèse. Elle compte ses jours et ses nuits comme elle équilibre ses noirs et ses blancs, ses écritures sans équivoque, et s'amuse à se retrouver plus jeune chaque fois que l'ennui semble la chatouiller. Le nouveau est toujours à venir.
Bernard Plasse

Vernissage : lundì 17 octobre à partir de 18h 30

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