Gregory Montreuil
Greg Montreuil s’est pris de goût pour le changement et l’aventure et a choisi de vivre entre Marseille et Arrey au Nouveau Mexique. Il se met à la philosophie du mouvement et du risque comme ingrédients de base pour organiser sa vie et les fondements de son art.
Dans cette expo, partagée avec Holly Miller, Greg Montreuil nous offre son nouveau trait. Après de nombreuses années d’une peinture en noir, blanc et gris, la couleur se place désormais dans une équation plus complexe quant à sa structure et à sa composition.
L’aspect essentiel de cette proposition est d’être dans l’expérience du quotidien, le processus de développement continu et répété est le premier critère de cette mise en jeu spatiale. Attiré par une ligne de recherche qui se déplace d’El Greco à Soutine et à Joan Mitchell, Montreuil est dans l’action de gauchir sa peinture tout en la maintenant dans la précision, il fait usage de la couleur sous la forme d’une énergie de glissement et de collision avec une grande force.
Exponentiellement, la couleur fait apparaitre des histoires mouvantes et abstraites. La difficulté étant de contenir la couleur dans ses jeux de juxtaposition.
Greg Montreuil et Holly Miller, artistes et collègues, exposant ensemble, c’est pour chacun se poser dans le sens du trait, distinct et disparate, mais provenant d’un apport commun essentiel.
Holly Miller
Dans son travail récent, Holly Miller réduis ses ingrédients en choisissant simplement trois couleurs pour créer ses œuvres : bleu, orange et blanc. En mélangeant ces tons complémentaires, elle crée des nuances qui sont subtiles dans leur profondeur et leur luminosité. Chaque mélange devient une découverte inattendue. Sa palette rappelle le design industriel des années 70.
Les traits cousus insinuent les actes de joindre, d’unir et de réparer et en même temps d’interrompre et de percer. La répétition et l’irrégularité’ sont lies et fonctionnent en union.
L’intuition inspire ses décisions.
A travers le vocabulaire restreint et formel de Miller, elle réussit à marier le Hard Edge painting avec la couture, le visuel et le toucher.
Barry Schwabsky, critique d’art et poète, écrit sur le travail de Miller : « le mariage mystique de Lucio Fontana et Agnès Martin: chaud/froid, ses monochromes subtils et roses avec des lignes verticales et ultrafines dessinées au fil, créent un effet optique atténué.
Séduisant… et pourtant, en quittant ses tableaux, j’avais l’impression que c’était ma peau et non celle de la toile qui ressentait les minutieuses piqures créées par les points cousus dans les couleurs pales de Miller »
Miller est née aux Etats Unis mais a vécu toute son enfance en Italie. Sa sensibilité est influencée par Fontana et Burri parmi d’autres. L’aspect physique de son procédé pour travailler la matière définit sa peinture. L’Arte Povera joue un rôle important dans son évolution en tant qu’artiste peintre.
Holly Miller vit et travaille à Brooklyn

Vernissage : le lundì 06 à partir de 18h 30

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